France, Notre Dame des Landes, ZAD Notre-Dame-Des-Landes

France, Notre Dame des Landes, ZAD Notre-Dame-Des-Landes

C’est ce lundi que les habitants et défenseurs de la ZAD avait une nouvelle fois rendez-vous avec Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique, en prévision de la reprise prochaine des expulsions promises par le Premier ministre Philippe. Pourquoi de nouvelles expulsions alors qu’une concertation est en cours et que des dossiers ont été remis ? On sait que les questions qui taraudent le gouvernement sont de savoir qui est qui, qui est où et qui veut quoi et que son intention est de proscrire tout ce qui ne serait pas de l’ordre de l’initiative privée individuelle. Sur le qui veut quoi, les dossiers (individuels) à destination agricole remis par les habitants en avril dernier sont toujours à l’étude et un avis devrait être rendu le 14 mai prochain par le comité de pilotage sur le foncier de la ZAD, tandis que l’incertitude pèse sur les projets non directement à l’élevage ou à la culture des sols, comme les activités liées à la forge, à l’ébénisterie ou à la tannerie, sans rien dire des réalisations à vocation strictement culturelle et moins encore des logements d’habitants qui n’appartiendraient à aucune de ces catégories. La délégation, composée de représentants des habitants de la ZAD, de l’Acipa, des agriculteurs qui sont restés malgré le projet d’aéroport et des agriculteurs solidaires du mouvement, souhaiterait donc obtenir des conventions d’occupation précaires qui garantissent le droit de demeurer au moins une année sur le site à l’ensemble des habitants actuels, qu’ils portent des projets agricoles ou non, le temps de sortir de l’imbroglio juridique sur la propriété légale des terres. A la sortie de la rencontre, Marcel Thébault, agriculteur « historique » de Notre-Dame-des-Landes, interrogé par Reporterre, faisait savoir qu’il y avait selon lui des progrès et « qu’il serait possible de demander une convention de location pour une maison dans la ZAD. Cela donnerait un statut à des gens ».Sans toutefois entretenir trop d’espoirs fous : chacun sait que les négociations qui se déroulent à NDDL sont suspendues aux volontés du gouvernement et du Président de la République qui décideront des suites à donner ou pas à ces timides avancées. On en saura donc plus dans une semaine, lorsque l’ultimatum gouvernemental aura expiré…

Comme toujours, les articles de Reporterre qui observe la situation depuis de longues semaines maintenant sont éclairants : https://reporterre.net/Entre-les-defenseurs-de-la-Zad-et-l-Etat-des-negociations-sous-la-menace