Lancer une pétition ou une interpellation en ligne est une excellente manière de débuter ou d’appuyer une campagne. Cela permet en effet d’apporter la preuve d’un fort soutien pour votre lutte.
Cependant, la lutte contre un projet inadapté et nuisible est un combat de longue haleine dans lequel il s’agit d’être stratégique. Il vous faudra soigneusement choisir les moments où agir avec tel ou tel genre d’outils et les formes que vous voudrez donner à votre campagne en ligne.
1. La pétition en ligne
La pétition en ligne a pour but de fédérer un maximum de soutien autour de votre lutte. Au plus vous pourrez faire valoir un grand nombre de signatures, au plus vous acquerrez du poids face à vos interlocuteurs (élus communaux, promoteurs).
Conseil pratique : Pour fédérer un maximum de personnes autour de votre lutte et récolter le plus grand nombre de signatures, veillez à utiliser un langage clair et précis qui parlera autant à l’habitant du quartier qu’à celui vivant à l’autre bout de la Wallonie. Au plus vous parviendrez à généraliser les arguments de votre lutte (comme par exemple le risque d’inondation, la destruction de la biodiversité ou les problèmes de mobilité), au plus vous sensibiliserez des personnes touchées par ces thématiques.
Les outils : Plusieurs plates-formes sont disponibles afin de pouvoir créer votre pétition en ligne, dont entre autres :
- Change.org : Une plateforme internationale pour créer et signer des pétitions sur une variété de sujets.
- Pétitionenligne.be : un outil en ligne belge gratuit pour créer et signer des pétitions.
- Les Lignes Bougent : Les Lignes Bougent a pour objectif d’être le porte-voix des citoyens, avec une communauté de plus de 1 million de signataires actifs.
Et après ? : Une fois votre pétition créée et disponible en ligne, faites-la vivre en la partageant par mail ou via les réseaux sociaux. Vous pouvez également créer des affiches à distribuer, reprenant un QR-Code avec le lien vers votre pétition.
N’oubliez également pas de la transmettre à Occupons le Terrain via l’adresse communication@occuponsleterrain.be afin que nous puissions la relayer via nos canaux de communication.
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2. La pétition auprès du Parlement de Wallonie
Une pétition déposée sur le site du Parlement de Wallonie ne poursuit pas le même but qu’une pétition « traditionnelle ». Elle vise surtout à alerter les politiques à un niveau de pouvoir supérieur lorsque vos élus locaux, souvent trop « proches » du projet contre lequel vous êtes en lutte, ne veulent pas vous apporter les éclaircissements que vous attendez.
Le but principal est d’obtenir une audition de votre collectif par la Commission parlementaire ayant la compétence de votre dossier. Dans le cadre d’Occupons le Terrain, c’est donc principalement une audition devant la Commission de l’Aménagement du Territoire qui est visée. Obtenir cette audition nécessite la signature de minimum 1.000 personnes âgées de plus de 16 ans et domiciliées en Wallonie.
Ce type de pétition suit une procédure bien déterminée que vous pouvez retrouver au point 4 de notre fiche pratique dédiée.
En conclusion, si lancer une interpellation en ligne peut se faire à différentes étapes de votre lutte, il n’en va pas de même pour la pétition en ligne. Elle n’est pas appropriée dans les moments d’intense activité où vous avez à faire signer des courriers personnels aux gens qui vous soutiennent. Par contre, elle peut être très utile dans les moments plus « calmes » de votre lutte afin d’étendre (ou de ranimer) l’intérêt et le soutien dans un milieu plus large que celui que vous touchez habituellement.
3. L’interpellation en ligne
https://www.reclaimhumanrights.net/
Reclaim Human Rights est un outil d’interpellation à disposition de la société civile, des mouvements sociaux et des collectifs citoyens pour les aider à faire entendre leurs voix et donner du poids à leurs revendications. Cette plate-forme, mise à disposition gratuitement pour les collectifs d’Occupons le Terrain, permet l’envoi massif de mails et tweets à destination des décideurs politiques.
Vous devez seulement préécrire un mail et un tweet type, il ne restera ainsi à l’utilisateur qu’à cliquer sur un bouton pour l’envoyer.
Grâce au hashtag commun, tous ces mails et tweets sont comptabilisés ensemble. L’idée est de créer une caisse de résonance pour vous faire entendre.
