France, Notre-Dame-des-Landes, ZAD Notre-Dame-Des-Landes

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« Tout se passe comme si le dialogue n’avait jamais existé, comme si les deux mois de négociations engagés n’avaient pas eu lieu. On piétine la concertation, on repart de zéro. L’attitude de l’Etat et de la préfète est méprisante vis à vis des gens sur place ». C’est Laurent Pinatel, le porte-parole de la Confédération Paysanne qui s’exprime ainsi auprès de journalistes de Reporterre. Les troupes, plutôt empêtrées hier, n’ont pas relâché leur étreinte. Les appels à une pause, provenant notamment de parlementaires, restent lettre morte chez le Premier ministre. Des agriculteurs, choqués par la destruction de la ferme des Cents Noms arrivent du Morbihan, de Vendée ou du Maine et Loire. L’intervention policière a aussi eu pour effet de ressouder des liens un peu défaits, comme avec l’Acipa, la plus importante association anti-aéroport, qui réagit très vigoureusement et se joint aux manifestants. Le pique-nique se tient comme prévu au camping des Cheveux Blancs avant que les policiers ne chargent et que la situation ne dégénère. De nombreux blessés seront à décompter en fin de journée. Six nouveaux lieux de vie ont été détruits : Sécherie, Acatrelle, Isolette, Boîte noire, Entre deux, Gaieté…

Pour lire le résumé de cette journée au cours de laquelle une journaliste de Reporterre a été blessée : https://reporterre.net/Sur-la-Zad-la-difficile-resistance-face-au-rouleau-compresseur-des-gendarmes