Belgique, Bruxelles, Gentrification.

Belgique, Bruxelles, Gentrification.

L’échevine libérale Else Ampe actuellement en charge des Travaux publics, de la Mobilité et des Affaires néerlandophones à la Ville de Bruxelles et candidate aux élections d’octobre prochains sous les couleurs communes du MR et de l’Open VLD, a violemment remis en cause les politiques du logement dans la capitale. « Les logements sociaux attirent la pauvreté et c’est intenable actuellement. En 1980, les Bruxellois étaient encore en moyenne les habitants les plus riches de Belgique, mais aujourd’hui ce sont les plus pauvres« , a-t-elle déclaré. Ajoutant, pour la bonne bouche : « Bruxelles doit être la vitrine de la Belgique, pas de son CPAS« . Environ un logement sur trois, dans la Ville de Bruxelles, est propriété de la commune et la proportion de logements sociaux, qui tend à diminuer ces dernières années, est de moins de 10 pour 100 ménages. Cette attaque survient alors que le PS, partenaire des libéraux dans la coalition au pouvoir, s’est engagé à construire 1000 nouveaux logements, dont un quart à vocation sociale, au cours de la prochaine législature. « Ce n’est certainement pas en construisant des logements de qualité à des prix abordables que l’on attire la pauvreté. Nombre de nos concitoyens éprouvent des difficultés. Si on ajoute à cela le boom démographique, on comprend comme le prix des loyers peut poser problème. Dans cette situation, le pouvoir public et les politiques doivent prendre leur responsabilité. C’est pour cela que nous construisons des logements confortables à des prix accessibles », a précisé l’échevin Mohamed Ouriaghli, en charge du Logement. La construction de ces logements « publics » au détriment de logements dits « sociaux » est par ailleurs au centre des luttes engagées dans les Marolles depuis la signature et l’exécution du « contrat de quartier ». En 8 ans, on est passé, dans ce quartier paupérisé, de 34,56 à 27,74 logements sociaux par 100 ménages. Un mouvement d’habitants et d’associations parmi lesquelles les Ateliers des droits sociaux, le Pavé dans les Marolles, la Petite maison du Peuple, l’Union des locataires marollienne ou l’Unité des scouts des Marolles a établi une liste d’alternatives et de contre-propositions impressionnante, sous le slogan « C’est bien de rénover les Marolles… c’est encore mieux de pouvoir continuer à y habiter ! ». Une pétition rassemblant plus de 5000 signataires est également disponible.

Les ami.e.s du Comité « C’est bien de rénover les Marolles.. » sont joignables ici http://www.pave-marolles.be/les-marolles-doivent-rester-un-quartier-populaire/ et la pétition est trouvable par là : https://www.change.org/p/les-marolles-doivent-rester-un-quartier-populaire