Belgique, Flandre, Réseau autoroutier, Déboisement.
Les travaux d’élagage et d’abattage sur les aires autoroutières et les bermes ne posent pas question qu’en Wallonie (voir notre article du 10 avril 2018). C’est le cas aussi en Flandre et notamment à Ranst, sur la E313, entre Anvers et Liège. A la question d’un automobiliste s’inquiétant de la situation et craignant pour la nidification des oiseaux, l’Agence régionale des Routes et du Trafic (AWV) a fait cette réponse non équivoque : « Il s’agit de travaux d’élagage » (…) « en lien avec la problématique des transmigrants sur les aires d’autoroute, travaux exécutés sur demande de la police et du gouverneur visant à empêcher que les transmigrants puissent s’y cacher ». Le mot transmigrant est un néologisme idéologiquement marqué souvent employé par les membres de la NV-A afin de désigner des personnes qui ne souhaitent pas demeurer sur le territoire belge. Le secrétaire d’Etat Théo Francken l’emploie ainsi couramment. Il l’est aussi, ainsi qu’on le voit, par l’Agence régionale des Routes selon laquelle, comme le rapporte le site d’informations sur la Flandre en français Daardaar, « il existe un accord général entre le ministère de l’Intérieur, la police et les gouverneurs de raser au plus vite des parcelles vertes le long des autoroutes lorsqu’on constate que celles-ci sont utilisées par des migrants pour s’y retrancher ». Une telle situation s’est également produite en Wallonie, sur l’aire autoroutière de Bierges, sur la E411 en novembre 2017. Après avoir décidé de fermer ces parkings la nuit – une décision jugée trop dangereuse en raison des risques provoqués par les camions se garant alors sur la voie d’urgence, il y aurait eu un mort – le gouvernement wallon a décidé de renforcer l’éclairage, d’élaguer les arbres et d’éclaircir les arbustes pour que les migrants ne puissent plus se cacher dans les fourrées. Quant aux oiseaux, l’AWV a promis de réaliser dorénavant ces travaux avant la période de nidification…
