France, Dordogne, Beynac, Grands Travaux Inutiles et Imposés/Contournement routier, ZAD.

France, Dordogne, Beynac, Grands Travaux Inutiles et Imposés/Contournement routier, ZAD.

Vieux de 30 ans et touchant un des plus beaux villages de France, appellation contrôlée, le projet de contournement routier de Beynac sera au centre des journées d’action organisées jusqu’au 1er mai par la ZAD de Fayrac-Beynac. Ce contournement de 3 kilomètres de long, comportant deux ponts, deux ronds-points et un tunnel et dont la construction couterait 35 millions d’euros balafrerait la vallée sans pour autant résoudre la question de la mobilité et de la circulation. Si la question en tant que telle était déjà suffisante pour mobiliser, c’est aussi l’entêtement des maîtres d’oeuvre du projet qui énerve les opposants : aucune des modifications routières ayant eu lieu dans les environs de Beynac depuis le lancement du projet n’ont en effet été prise en compte pour évaluer la pertinence d’un contournement auquel il a été proposé depuis longtemps une alternative plus respectueuse de l’environnement naturel et social et également moins coûteuse. C’est l’engorgement du centre du village de Beynac (qui abrite une forteresse médiévale et qui est traversé par la Dordogne) qui est à l’origine de ce méga projet de déviation, une situation qui n’aurait plus lieu d’être aujourd’hui selon les zadistes qui ont ouvert un point d’information à la Barrière de Fayrac et la poterie du port de la commune de Vézac. Déjà contesté en 1996, y compris par le ministère de ressort, ce contournement a été relancé par une enquête publique en 2017. C’est la raison de la création de la ZAD de Beynac, qui est « une bande de 15 hectares de terres agricoles et de zones naturelles, sur trois kilomètres de long, dans le triangle d’or du Périgord. Elle est située devant le village de Beynac et dominée par cinq châteaux : Beynac, Marqueyssac, Castelnaud, Fayrac et les Milandes. La ZAD est divisée en trois parties par la rivière Dordogne, chacune sur une commune : Vézac, Castelnaud-la Chapelle, Saint-Vincent de Cosse ». Pas gonflé, le collectif « s’engage à empêcher les travaux, et à gérer au mieux les terres agricoles, les zones naturelles et le patrimoine bâti de la ZAD, au profit du département de la Dordogne, jusqu’à ce que les travaux soient interdits par l’Etat, ou que le Conseil départemental y renonce quand il sera renouvelé en 2021 »… Il faut dire que les relations entre la ZAD et le Conseil départemental sont tendues depuis le premier essai d’installation d’une occupation, en février 2017 : le président socialiste Germinal Peiro n’avait en effet pas hésité à faire clôturer le champ de tentes qui étaient montées dans la zone du chantier et à y enfermer les opposants…

Pour aller voir à quoi ressemble le village : https://www.beynac-en-perigord.com/ et pour prendre connaissance des actions de la ZAD : http://www.zaddebeynac.com/2018/04/hope-2-zad_18.html Il est aussi possible de signer une pétition ici : https://www.change.org/p/de-la-dordogne-zad-de-beynac-c-est-reparti?utm_source=embedded_petition_view et ici http://petition-vallee-dordogne.fr/