Parc Léopold à Namur : les raisons du retrait de la demande de permis

Parc Léopold à Namur : les raisons du retrait de la demande de permis

Deux semaines après l’annonce de la décision du groupe Besix de retirer sa demande de permis de bâtir pour le projet de centre commercial sur le parc Léopold (à côté de la gare de Namur), on commence à y voir un peu plus clair sur le contexte et les raisons de ce retrait.

Alors que la période d’enquête publique touchait à sa fin, le revirement de Besix était tout à fait inattendu. Et, pourtant, il repose sur de solides raisons. Car les avis négatifs se sont accumulés pour ce projet : l’Observatoire du Commerce voyait dans ce projet une dangereuse concurrence pour le commerce existant, le Pôle Environnement dénonçait un projet de plantation insuffisant à compenser la perte des arbres du parc et soutenait le contre-projet présenté par le collectif Ramur tandis que le Département de la Nature et des Forêts (DNF) refusait la « dérogation biodiversité » qui aurait permis l’abattage des arbres au motif (totalement justifié) que la valeur patrimoniale de ces arbres est trop importante. Sans oublier évidemment les centaines de courriers d’opposition qui s’empilaient jour après jour sur les bureaux du service de l’Urbanisme…

La ville de Namur a communiqué très vite sur le retrait et s’est donnée le beau rôle en déclarant vouloir demander à Besix de revoir son projet pour le faire mieux répondre aux avis exprimés.

Il est difficile de croire à cette version. La réalité est certainement que Besix a préféré reculer au vu des risques financiers majeurs inhérents au projet lui-même et aux risques liés aux nombreux recours en cours et …à venir. Pour le promoteur, il existait certainement d’autres moyens moins coûteux pour adapter ce projet que de retirer purement et simplement la demande de permis. Ce choix radical pourrait laisser supposer l’arrêt définitif des projets de Besix même s’il semble que des réunions sont encore programmées entre les différents intervenants.

Affaire toujours à suivre donc, après 11 années de campagne et trois promoteurs mis en difficulté! La persévérance paie.