De belles réussites pour les deux premières Journées des Luttes de Territoire d’Occupons le Terrain

De belles réussites pour les deux premières Journées des Luttes de Territoire d’Occupons le Terrain

Après des interventions réussies dans divers festivals et activités cet été, OLT a organisé pour la première fois deux Journées des Luttes de Territoire, à Liège et à Namur.

Leur but : réunir les animateurs et les membres actifs des collectifs participant aux réseau OLT ainsi que les personnes soutenant les objectifs d’OLT sans avoir de collectifs locaux à rejoindre, afin d’échanger les expériences et de préparer nos prochaines  actions. Ces réunions ont été de belles réussites qui nous donnent enthousiasme et projets pour les mois qui viennent.

A Liège, on échange et on fait campagne…

La coordination liégeoise d’OLT est la plus ancienne du réseau OLT, puisqu’elle est née en 2018, en même temps que le réseau lui-même. Depuis lors, de nombreux nouveaux collectifs ont vu le jour, la coordination liégeoise s’est étoffée et les habitudes d’un travail en commun se sont solidement établies.

La Journée des Luttes de Territoire, organisée dimanche 1er octobre au centre culturel du Beau-Mur à Liège, avait pour premier but de fêter les nombreuses victoires remportées contre des projets immobiliers, industriels ou commerciaux ces deux dernières années. Ces victoires couvrent un large éventail, des plus «petites » (des lotissements de taille moyenne, comme dans plusieurs quartiers de Liège (Cointe, Jupille,…) à Seraing (Boncelles) ou à Visé) aux plus «grandes» (le retrait de Matexi du site de la Chartreuse à Liège, la faillite du projet de Cristal Parc du Val Saint-Lambert à Seraing) en passant par la prévention de futures catastrophes liées aux inondations (via l’abandon des projets de déménagement de la firme Kaufmann sur le site de Raborive en bord d’Amblève ou de reprise d’activité du complexe des Prés de Tilff au bord de l’Ourthe).

Cette après-midi a réuni des membres d’une quinzaine de collectifs de la région ainsi que des personnes ne faisant pas partie de collectifs mais adhérant aux objectifs d’OLT. Avant le passage au goûter, au(x) verre(s) de l’amitié et aux discussions au bar, la célébration de ces victoires a aussi pris la forme de groupes de discussion qui ont permis de fructueux échanges d’expériences entre membres de collectifs et personnes sympathisantes d’OLT.

Un groupe a débattu des manières d’organiser de larges mobilisations d’habitants, de citoyens et citoyennes contre les projets jugés inadaptés (et souvent carrément nuisibles !). D’autres groupes ont discuté de diverses expériences particulières ayant permis la sauvegarde de lieux menacés, comme l’opération de récolte d’argent pour le rachat du site du  Bois d’à Côté à Flémalle, l’occupation menée pendant six mois sur le site de la Chartreuse, devenu une Zone à Défendre (ZAD) ou encore le travail effectué par la Plateforme Ry-Ponet pour convaincre les autorités publiques locales de soutenir son contre-projet (la création d’un Parc sauvegardant 400 hectares d’espaces verts et de terres agricoles en lieu et place du grignotage à répétition de terrains par des projets immobiliers).

La journée a aussi permis de présenter la campagne que mène OLT depuis un an sur le thème « Du logement pour toutes et tous… en sauvant les espaces verts et les terres agricoles ! », tout d’abord via une pétition qui a déjà réuni plus de 6.000 signatures et, dans les prochains mois, sous la forme d’interpellations citoyennes devant les conseils communaux de l’arrondissement de Liège.

A Namur, on échange et on se forme.

Changement  de décor, mais pas de motivation, la semaine suivante. La coordination namuroise d’OLT est plus jeune (elle est née au début de cette année) mais elle a déjà bien grandi. Aux collectifs agissant sur la ville de Namur se sont déjà joints d’autres collectifs à Assesse et à Andenne et des contacts sont en bonne voie à Philippeville, à Gembloux, à Rochefort,…

Une dizaine de collectifs étaient représentés à la rencontre qui s’est tenue à Namur samedi 7 octobre dans les locaux de Canopea. L’objectif premier n’était pas de fêter des victoires (quoique plusieurs luttes se sont terminées par des succès dans et autour de la ville) mais plutôt de développer les contacts et les liens entre des collectifs parfois tout récemment arrivés dans le réseau ou vivant des réalités locales particulières, et de préciser des possibilités de travail en commun.

Ici aussi, les groupes de discussion ont permis l’échange de bonnes pratiques entre collectifs. S’y est ajoutée une forte demande de formation pour mieux faire face aux dossiers des promoteurs (qui contiennent souvent des erreurs, des lacunes, voire des failles que nous pouvons mettre en évidence pour bloquer des projets nuisibles.

La coordination envisage aussi dans les prochains mois de lancer une campagne d’interpellations pour réclamer une meilleure information de la population de la part des autorités publiques, notamment via une publicité renforcée des enquêtes publiques.

Deux belles réussites donc… qui devraient en appeler d’autres dans d’autres régions, avec la création de nouvelles coordinations zonales d’OLT en Brabant wallon (déjà en route) et en province de Luxembourg (attendue pour la fin de l’année).