Yvoir – « A travers champs » pose son micro à Mont
Dans le cadre du festival « A Travers Champs », le festival des films sur la ruralité, le Centre Culturel de Dinant est venu interroger le collectif membre d’OLT « Non aux 100 maisons à Mont » sur la problématique de l’artificialisation des sols et de la bétonisation à outrance de nos campagnes au profit des promoteurs immobiliers.
Un festival qui évolue d’année en année
« A Travers Champs » est né en 2008, à l’initiative du Centre Culturel de Rochefort. Cette première édition faisait suite à l’édition du coffret “Terre Ferme” (2005) consacré aux agriculteurs et agricultrices. Des photos, des témoignages qui racontaient le quotidien de ces travailleurs et travailleuses de la terre. Ces derniers n’avaient pas voulu en rester là. C’est pour répondre à leur question : “Et maintenant, que fait-on ?” qu’“A Travers Champs” a été lancé.
Dès cette première édition, la volonté de l’équipe du Festival était de soutenir et mettre en valeur les métiers de la terre. Au fil des éditions (bisannuelles), se sont ajoutées d’autres thématiques comme la mobilité, la consommation, l’accès aux services (médicaux, scolaires, administratifs, etc.), les néo-ruraux, la nature, l’environnement, la vie au village, etc.
En mars 2024, au cours de la 9ème édition du festival, les spectateurs ont fait part de leurs interrogations, besoins, attentes sur diverses thématiques. Aujourd’hui, au fil des six derniers mois qui mènent à la 10ème édition (mars 2026), l’équipe du festival va à la rencontre de personnes qui racontent leurs expériences de vie autour de ces thématiques dans le cadre des capsules vidéo « Porteurs de réponses ».

Une capsule très utile
Pour la capsule de ce mois d’octobre, la thématique porte sur l’artificialisation des sols en milieu rural au profit des promoteurs immobiliers. L’équipe du Centre Culturel de Dinant a donc pris contact avec un collectif local particulièrement actif, le collectif « Non aux 100 maisons à Mont » qui a gagné la bataille contre un promoteur en avril 2024.
Cette capsule vidéo est particulièrement intéressante parce qu’elle explique clairement la problématique de la bétonisation à outrance des espaces verts et terres agricoles et qu’elle peut donc constituer un bon outil que les autres collectifs pourront utiliser.
Un collectif tenace
Le collectif « Non aux 100 maisons » n’en a par ailleurs pas fini avec « son » promoteur. Depuis sa défaite, celui-ci a lancé deux procédures judiciaires contre des riverains pour tenter de récupérer à leur détriment l’espace nécessaire à la construction de la voirie d’accès à son projet de lotissement. De plus, le promoteur a également rencontré en début d’année 2025 le Collège communal afin de pouvoir soumettre un nouveau projet. Ce dernier lui a opposé une fin de non-recevoir provisoire, dans l’attente des décisions judiciaires vidées de tout recours. Cette fin de non-recevoir n’a cependant aucune valeur légale, elle risque juste de provoquer l’énervement de l’autorité communale envers le promoteur si ce dernier venait à présenter un nouveau projet alors que les procédures judiciaires sont toujours en cours.
Une problématique que ce collectif n’est pas le seul à rencontrer : tant que les autorités régionales n’auront pas pris de mesures plus restrictives et contraignantes, les promoteurs n’auront de cesse de représenter année après année de nouvelles versions de leurs projets dans l’espoir de les voir passer. Et le combat est donc toujours à recommencer pour les collectifs citoyens.

